DISCOGRAPHIE
2012 : The Neverending Story
Outside production
2010 : Carrot cake
Outside production
Comment décririez-vous votre univers musical ?
Le style est résolument rock, pêchu, on mise beaucoup sur l’énergie communicative. Il y a beaucoup de chansons entraînantes et dansantes, c’est ce qu’on cherche à partager sur scène avec le public. Je joue beaucoup sur le second degré des textes, et la construction d’un univers imaginaire et loufoque où je peux y exprimer mes idées d’une manière très imagée et avec de l’auto-dérision. On est à mi chemin entre le disco, le punk, le rock, on va à l’essentiel dans cette énergie sans trop faire de détours.
Être un groupe de rock Lyonnais, ça veut dire quelque chose pour vous ?
Lyon est notre ville d’adoption car aucun de nous 3 n’est natif de Lyon. Mais cette ville a été importante pour chacun d’entre nous. Être aujourd’hui un groupe lyonnais actif sur la scène locale et régionale est quelque chose dont nous sommes fiers. Se dire qu’on contribue à la diversité culturelle de la ville également.
Quelles sont les principales difficultés rencontrées dans la vie d’un jeune
groupe ?
Se débrouiller seul est quelque chose qui n’est pas évident au quotidien, d’autant plus quand on est un groupe qui a une ambition professionnelle. C’est à dire que l’on doit tout gérer de A à Z de la composition des morceaux, aux démarchages promotionnels, gérer un budget, trouver des lieux pour se produire, travailler le spectacle, le visuel, le studio, la logistique etc. C’est comme devoir gérer une petite entreprise et tout le travail « d’à côté » peut parfois nous éloigner de la musique à proprement parler ce qui est assez paradoxal. Intégrer ou être soutenu par des structures professionnelles est une difficulté majeure, mais c’est une nécessité pour pouvoir évoluer. Dans la mesure où nous sommes en autoproduction, nous ne sommes pas encore confrontés à ce problème parce que nos productions sont surtout à but promotionnel pour nous faire connaitre. On est pas dans une logique de vente à grande échelle pour l’instant donc j’ai seulement un avis en tant que spectatrice sur le sujet.
La crise du disque ça vous parle ?
Je pense qu’il y a un circuit indépendant dans lequel les artistes peuvent se développer et s’en sortir sans pour autant vendre des millions de disques. C’est pas tant la crise du disque qui me parle, mais plutôt le climat de crise en général, les gens n’ont pas d’argent. Dépenser 15 Euros pour un douze titres ou en payer 30 pour une place de concert ce n’est pas à la portée de tout le monde. Si les gens ont trouvé une solution alternative pour se cultiver : achèter ou télécharger des MP3 au lieu d’acheter un CD ou écouter en streaming et que ça les incitent à se déplacer en concert, ok. Il faut se demander si les artistes font de la musique pour devenir riches ou si c’est autre chose qui les pousse à faire ça.